L'impact sur nos yeux : le long et le court termes.
Nous sommes de nos jours des milliers à travailler sur ordinateur, à surfer sur le net durant des heures ou à se confronter à un quelconque écran pendant une durée qui s'allonge au fil des ans. Un des problèmes majeurs de cela, d'après l'opinion générale, est que cette exposition prolongée causerait certains problèmes de vision en abîmant l'oeil ou du moins aggraverait ceux déjà présents chez l'individu.
L'oeil humain est-il aussi fragile qu'on le prétend ?
Les écrans d'ordinateurs, de portables, ou de télévisions émettent différentes radiations lumineuses que l'on peut classer en tant que lumière visible, ultra-violet, infrarouge... Tour à tour, les scientifiques ont écarté la dangerosité supposée de ces rayonnements, les mettant hors-de-cause de tout problème visuel sur le long terme. Les raisons à ces mises à l'écart se trouvent dans le fait que les rayonnements ne provoquent rien sur le corps soit par absence complète d'effets sur les yeux, soit parce que la quantité émise est bien trop faible pour affecter la vue. Il est donc maintenant communément admis par la communauté scientifique que les écrans ne représentent aucun danger sur notre vision à long terme comme la myopie par exemple.
De la même manière, dès 1982, des chercheurs suédois ont calculé que, pour contracter une cataracte, c'est-à-dire des tâches opaques sur le cristallin, il faudrait à un individu humain plus de 650 années passées devant un écran sans interruption. Ceux qui se plaignent, donc à tort, d'avoir développé un défaut à long terme de leurs yeux, n'ont en fait que de très légers défauts visuels n'handicapant pas sérieusement la vie quotidienne, mais révélés par le travail sur écran.
Les yeux ne risquent rien à long terme... Et à court terme ?
Mais on ne peut cependant pas dire que l'exposition aux écrans n'a aucun effet sur l'organisme et sur notre appareil occulaire. Comme par exemple, lorsque l'on fixe un point lumineux, nos yeux ont tendance à ralentir la fréquence de battement de paupières. Cette fréquence, habituellement de douze à vingts battements par minutes, contribue au renouvellement de la couche lacrymal qui hydrate les yeux et protège la cornée. Mais fixer de la lumière réduit cette fréquence, et par conséquent assèche les yeux qui peuvent se retrouver irrités et causer un picotement gênant la vision. Cependant, ce problème mineur disparaît très rapidement après l'extinction de l'écran ou l'arrêt du visionnage.
Ensuite, ce que l'on considère comme une usure des yeux se traduit souvent par une simple fatigue visuelle. Cette fatigue, contrairement à ce que l'on pense, ne se déclenche en moyenne qu'après quatre heures d'exposition aux écrans successives. Les impressions de vision floue ou de dédoublement partiel des images ne sont pas dues à une baisse de l'acuité visuelle,mais à un simple rappel de votre oeil vous suggérant de faire une pause pour le reposer.
La fatigue, le mal de tête, des symptome très passagers liés à une trop grande confrontation à un écran
Car cette fatigue est provoquée par le fait que, devant un écran allumé, les muscles des yeux qui ajustent la vue s'épuisent à force de concentration et d'adaptation et mettent de plus en plus de temps pour s'adapter à la distance, s'accommoder et peuvent donc provoquer les images de netteté basse et éventuellement des maux de tête. Encore une fois, ces troubles sont à courts terme et une pause d'une demi-heure suffit pour tous remettre à la normale.
En définitive, ces différents problèmes mineurs n'ont pas un grand impact sur la vue et ne sont perceptibles qu'après un long temps passé devant un écran. Malgré tout, lorsque des personnes ont de véritable défauts visuels qui ne sont pas corrigés, les quelques désagréments se révèlent plus tôt et plus gênant. Dans ces cas spéciaux, l'écran ne se conduit pas en tant que cause, comme le pense une grande partie de l'opinion, mais comme un révélateur de ces anomalies.